site weekly hits
Target Coupon


mardi 17 février 2009

"The Wrestler": le retour de Mickey Rourke ou la rédemption d'un acteur brisé


C'était le Marlon Brando des années 80. Sensualité, magnétisme et charisme: Mickey Rourke semblait fait pour évoluer devant l'objectif... En 1983, le grand public le découvre en "bad boy" dans "Rusty James" de Francis Ford Coppola. Il confirme son talent d'acteur dans "L'année du dragon" de Michael Cimino, "Angel Heart" d'Alan Parker ou "Barfly" de Barbet Schroeder.
Puis vient la descente aux enfers... Ingérable, irascible, il s'aliène les producteurs et les cinéastes par son comportement de mauvais garçon et enchaîne les navets. Puis il abandonne les plateaux de cinéma pour les rings de boxe et sombre dans l'oubli...
Depuis, on le croyait disparu dans les limbes d'Hollywood, abîmé par la boxe, le botox et l'alcool, délaissé par les réalisateurs et le grand public... C'était oublier Mickey Rourke et sa capacité à faire un "comeback" fracassant. Il lui fallait simplement un scénario calqué sur sa vie, et un cinéaste de poigne, Darren Aronofsky. Dans "The Wrestler" (sortie mercredi dans les salles en France), Mickey Rourke refait surface. Avec sa gueule cabossée, sa dégaine de rock star sur le retour, et son talent, immense...
A la fin des années 80, Randy Robinson, dit "The Ram", en français "Le Bélier", était une star du catch. Vingt ans plus tard, il se produit dans des salles de gym de lycées et des maisons de quartier.. Seul, sans famille, il est brouillé avec sa fille et incapable d'entretenir une relation durable avec quiconque: il ne vit que pour le spectacle et l'adoration de ses fans.
Puis vient ce match fatidique: "Le Bélier" est foudroyé par une crise cardiaque au beau milieu d'un match. Son médecin lui ordonne d'abandonner le catch: un autre combat pourrait lui être fatal. Contraint de se ranger, il tente de trouver des repères: renouer avec sa fille, trouver une petite amie et un travail. Mais pour une star de catch, fût-elle au bout du rouleau, la vie rangée, loin des cris des fans et des cordes du catch, n'est pas si simple.
La réputation du film n'est plus à faire, celle de Mickey Rourke non plus. Le 7e art brûle ce qu'il a adoré avant de l'encenser de nouveau. Lion d'or à la 65e Mostra de Venise, "The Wrestler" a aussi permis à Mickey Rourke de renaître de ses cendres. A 56 ans, il remporte le Golden Globe du meilleur acteur et part parmi les favoris de la cérémonie des Oscars dimanche prochain.
Une seconde chance que l'acteur estampillé "has been" doit à son réalisateur. "Darren Aronofsky m'a dit: 'tu es un grand acteur qui a bousillé sa carrière et que plus personne ne veut engager. Tu feras tout ce que je te dis, tu ne me manqueras pas de respect et tu ne sortiras pas la nuit'", explique-t-il. "Je me suis dit: il doit avoir beaucoup de talent pour oser me parler sur ce ton".
Tourné en un mois, avec de vrais catcheurs, dans un style quasi-documentaire, "The Wrestler" offre un panorama âpre de la déchéance des rois du ring. Des stars adulés puis mises au ban de la société, sans syndicat, sans retraite, sans couverture sociale. Mickey Rourke a fait le parallèle avec sa propre vie, une vie de seconde zone. Alors il s'est investi à fond: il a réécrit la plupart de ses dialogues et s'est entraîné chaque jour avec un lutteur professionnel israélien. Résultat: une performance hallucinée, d'une tristesse absolue, à ne pas manquer. AP
Article trouvé sur le site du Nouvel Observateur

2 commentaires:

m a dit…

J'ai lu plusieurs critiques sur ce film qui le trouvent d'une grande qualité.
J'ai entendu une interwiev de Mickey Rourke à la télévision qui m'a profondément émue.
J'espère que c'est enfin le retour de l'acteur que l'on a connu dans "9 semaines et demi" ...

Deejee a dit…

Je reviens du ciné , j'ai enfin vu ce super film , Mickey Rourke y est remarquable ! mais c'est dur ...

Forum